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textes
Le ciel se tient à mes côtés
impassible
son sourire entre en moi
seconde de pureté
juste un battement de silence
La Liberté est cette mer qu'aucun désert ne peut tarir
haïku...s
c'est pas pour des prunes
qu'il faut cracher le noyau
saperlipopotte
un petit poisson
deux rondelles de citron
le bocal est vide
amour platonique
plai-zizi-r d'humour
crac crac théorique
un fruit défendu
m'y suis cassé les dents
un sacré pépin
un geste frippon
curieux d'anatomie
juste sous le jupon
Je suis le phare
J’écoute les marées de son corps
et la vague capricante frappe au hasard des îlots
Rêve-t-il de terre ou de bateau ?
Le vent vient de mes lèvres et froisse ses rives
et le blé de son front
Dans ce frémissement il s’étire puis fond
dans l’abysse de ses ailleurs
Je suis le phare des sommeils innocents
Je suis le phare
mère repère contre vents et marées
le phare de ses aubes attentif aux lames de fond
Je visiterai pour lui les temples marins
aux mémoires bleues
pour lui offrir une ancre où accrocher ses lunes
Je suis le phare de l’enfant sage
prince de ma profondeur
et tous les oiseaux blancs dans le délire du vent
chantent ses songes bleus
Et si le phare s’éteint dans un matin mouillé
d’écume et de sel
lourd de toutes les tempêtes essuyées
les phares ne sont pas éternels
il resterait ce sourire salé de vague aux yeux fermés
Je suis la lumière d’un phare éteint
le phare des sommeils innocents
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